Pour la dernière fois...
Pour la dernière fois ici, je prends la plume pour vous narrer quelques unes de mes histoires, anecdotes et aventures. Cela s’est fait depuis le début de l’année par le biais de ma chronique relayée tous les mois dans les numéros du magazine en ligne de Trimax-magazine.
Ces aventures nous ont conduit aux quatre coins du monde, de la Réunion à l’Australie, de la Nouvelle-Zélande à l’Europe sans passer par Rio, lieux des prochains JO auxquels je ne participerai pas.
La nouvelle est donc tombée lundi dernier, peu avant 8h alors que je m’apprêtais à embarquer pour Zurich dans le Terminal de départ de l’aéroport de Lisbonne. La date était fixée au lendemain des championnats d’Europe de l’édition 2016... Balèze ! Mon week-end lusitanien s’est achevé rapidement et de manière brutale.
Bien des médailles y ont été glanées venant là récompenser des heures de labeur pour les athlètes français mais pour moi il en fut autrement. N’ayant pas été la hauteur de l’événement, j’ai perdu là-bas mes 2 titres continentaux acquis avec brio un an plus tôt et ma place pour Rio. Sans rentrer dans la course, une natation qu’il m’est ici impossible d’expliquer tant je me demande encore ce qu’il a
pu se passer compromettra tous mes espoirs de bien figurer dans le classement d’une course que j’affectionne pour course d’un jour exploit de toujours.
L’excitation et l’envie de bien faire furent bien présentes tout comme ma forme ascendante de mai même si ça me fait quelque chose il faut que je sois content… «
Content ou pas content ? Compris, incompris ? Je comprends en tout cas que je n’accèderai plus au sol dont j’ai rêvé. Le sable clair s’éloigne sous mes pieds aussi durement que ceux-ci ont battu le pavé des relais. Les dès sont jetés, ils se sont arrêtés et donnés un verdict strict.
Pas de JO. Pas de joie orchestrée, de joute obsédante, de jouissance orgasmique, pas non plus de justifiantes occasions de composter un quelconque billet, simplement pas de JO, non pas de
Jeux Olympiques de Rio!
Alors ce soir, alors que j’écris cette chronique, pas trop l’envie de plaisanter, pas la force de prétexter, juste déçu de ne pas être du voyage et dégouté ne pas être aller au bout de sentier, pour moi, pour lui, pour vous.
Au final, une 43e place à plus de 6 minutes du vainqueur, des espoirs envolés bien loin des attentes escomptées mais peut-on alors réellement et surtout décemment accepter la défaite sans se
battre ?
Je tire dans cette lutte contre moi-même, le peu de fierté qu’il m’est possible d’avoir, de m’être battu jusqu’au bout de l’effort et jusqu’à la ligne franchit et d’enfin de s’arrêter, s’allonger, de fermer les
yeux, d’écouter sa respiration, son coeur taper, son corps, son âme, laisser vagabonder l’esprit, un peu, juste un peu, encore un peu puis rouvrir les yeux, se relever, un genoux puis l’autre, se tenir là et repartir… encore et toujours. Ce n était pas pour grand chose mais le soir venu bien que déçu, j’ai tiré satisfaction de cet effort soutenu.
Alors comme la chanson d’un mois de Mai où se dit : « Joli, joli, joli mois de mai, celle que j’aimais m’abandonne, elle est partie pour longtemps, chercher ailleurs son printemps. Joli, joli, joli mois
Je souhaite donc la meilleure préparation possible aux athlètes français sélectionnés,avec au bout, des résultats à la hauteur de leurs ambitions. Remercier aussi tous mes partenaires ou sponsors
présents depuis un moment voulant croire en mon étoile et sans qui le chemin jusqu’ici aurait été bien plus pénible. Cependant il s’ouvre tout plein d’objectifs et de pages blanche à écrire avec de nouvelles
montagnes à gravir. Le 1er d’entre eux faire remonter mon club de LIEVIN en 1ere division avec le début des hostilités dans 15 jours à la Rochelle.
Je vous dit à tous un grand MERCI pour le soutien dont vous avez fait preuve et à très bientôt dans l’eau, sur les
routes ou les sentiers. Sincèrement
David Hauss
